Sao Vincente et Santo Antao (Cap vert)

octobre 2013

Les îles du Cap Vert, à l’ouest du Sénégal, forment un trait d’union entre le Brésil, l’Afrique et le Portugal. Les plus européennes des îles Africaines. Terres sauvages, envoûtantes, baignées de soleil. Flottantes sur l’océan, elles ont pour unique lien un chant, qui sonne comme une éternelle Sôdade.

Premier jour de trekking : Mindelo - Santo Antão – Chá de Pedra

Mindelo est située sur l'île de São Vicente, dont elle est la ville principale. Deuxième ville du pays, elle est tenue pour la capitale culturelle du Cap-Vert. La baie de Mindelo fait partie du Club des plus belles baies du monde. Célèbre pour sa musique et ses musiciens, Mindelo est la ville natale de la célèbre chanteuse Cesária Évora.

Dans la matinée, nous embarquons pour rejoindre l’île de Santo Antão en bateau. Une traversée d'une heure est prévue.

Au carrefour de l’Europe, de l’Afrique et de l’Amérique du Sud, on retrouve au Cap-Vert les influences mêlées des trois continents et un métissage racial et culturel d’une grande richesse. Étape incontournable pour les navigateurs à la voile avant la traversée vers les Antilles ou le Brésil, chaque île est un voyage en soi, de plages désertes en volcans et de cités coloniales en vallées luxuriantes.

Nous devrons rejoindre la Ribeira Grande par la route, d'où nous partons pour une randonnée dans les vallées cultivées aux pentes escarpées, entre les terrasses de canne à sucre et cultures maraîchères.

Au large des côtes sénégalaises, le Cap-Vert, « Petit Pays », indépendant depuis 1975, conserve l’empreinte très forte des traditions portugaises.

Michel, notre guide, organise le ravitaillement pour la journée.

Nous empruntons une curieuse route pavée, construite par les portugais, qui doit nous mener sur l'autre versant de l'île où nous débuterons notre marche.

Les explications éclairées de notre guide nous permettent de repérer dans le paysage de nombreuses traces d'anciennes éruptions volcaniques.

Le sommet de l'île est un véritable piège à nuages qui explique le paysage verdoyant.

L'Aloe Vera foisonne sur île. C'est une espèce d'aloès originaire de la Péninsule Arabique et d'Afrique orientale, cultivée de longue date en Méditerranée, Afrique du Nord, aux îles Canaries et au Cap-Vert. C'est une plante vivace connue depuis l'antiquité en Mésopotamie, dans l'Égypte des pharaons et dans la Grèce antique.En Égypte, l'usage de l'Aloe Vera remonte à 6000 ans comme l'indiquent des gravures sur pierres1. On pense que ce sont les Espagnols qui auraient apporté les premiers plants d'aloès en Amérique. On le reconnaît à ses feuilles épineuses qui peuvent atteindre 60 centimètres de haut et ses fleurs jaunes ou oranges disposées en épis. Elle est considérée comme une plante dépolluante.

Les nombreuses plantations de cannes à sucre expliquent pourquoi nous terminerons toutes nos étapes un verre de Punch à la main.

Une levada est un canal d'irrigation ou un aqueduc au Portugal. Les levadas furent créées par la nécessité d'acheminer d'importantes quantités d'eau.Les haricots sont la force du Cap-Vert. Les paysans en produisent de multiples variétés, jouant habilement de la durée des cycles végétatifs, des goûts, des aptitudes.

Nous arrivons à Chá de Pedra qui domine la vallée

Comme à chaque fois, l'accueil sera charmant ...

... et le repas excellent.

Deuxième jour de trekking : Chá de Pedra - Caibros

Le sisal est une plante de la famille des Agavaceae originaire de l'est du Mexique o. Sisal est également le nom de la fibre extraite des feuilles de cette plante. Très résistante, cette fibre sert à la fabrication de cordage, de tissus grossiers et de tapis.

Troisième jour de trekking : Caibros – Selada do Mocho - Chá d'Igreja

A chaque étape, une nouvelle variété de Punch nous attends. Au diable la diététique de l'effort ! Ce sera la convivialité et le respect des coutumes locales qui primeront dans ce voyage.

Quatrième journée de trekking : Chá d'Igreja - Cruzinha - Ponta Do Sol

Ch d'Igreja - Cruzinha - Ponta Do Sol

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Cinquième jour de trekking: Ponta Do Sol - Monte Joana - Pinhaõ - Ribeira Grande

Sixième jour de trekking: Ribeira Grande – Cabo da Ribeira - Mindelo

La musique est incontestablement la plus grande richesse du Cap-Vert. Chanter est pour les Capverdiens une seconde nature. Impossible donc de terminer cette découverte de Mindelo sans passer une soirée à écouter de la musique.

Les morceaux les plus connus (ceux interprétés par Cesaria Evora, Bana ou Tito Paris) sont des mornas, ballades langoureuses exprimant la saudade, cette nostalgie qui rapproche les peuples lusophones. Elles rappellent d’ailleurs le fado portugais ou le tango argentin. La coladeira est proche de la morna, mais d’un rythme plus enjoué, plus proche de la musique brésilienne. Le batuque et le finaçon sont les rythmes les plus africains de l’archipel, originaires de l’île de Santiago. Il s’agit de chœurs de femmes utilisant des pagnes enveloppés dans du plastique et serrés entre leurs cuisses comme percussions. Dans le finaçon, les paroles sont improvisées. Nacia Gomi en est la plus grande représentante.

Le funana, également de Santiago, est la musique de la revendication, interdite sous l’occupation portugaise et très populaire chez les jeunes aujourd’hui. Le funana se distingue par l’utilisation d’un petit accordéon (la gaïta) et d’un morceau de fer (le ferrinho). Ferro Gaita est le groupe le plus en vogue. On trouve encore d’autres styles musicaux comme la tabanka (musique de défilé) et la batucadeira (musique de carnaval). Parmi les musiciens capverdiens à découvrir : Bau, le virtuose des cordes (guitare, violon et cavaquinho), Luis Morais, le saxophoniste du groupe Voz de Cabo Verde décédé en 2003, et pour les plus modernes, Simentera, Boy Gé Mendes, Projecto Ayan, Cordas do Sol et Mayra Curado Andrade, la nouvelle voix d’or du Cap-vert.

Pour terminer ce voyage, nous quittons Cesária Évora, la femme du port de Mindelo, devenue la « Diva aux pieds nus », qui, de sa voix chaude, a révélé au monde les beautés de son archipel atlantique.