Cappadoce (Turquie)

avril 2011

Pendant cette semaine de randonnée en Cappadoce, Denis Delpire, architecte et dessinateur nous a appris à regarder « autrement » et à dessiner le monde qui nous entoure en se basant sur la méthode d’apprentissage du dessin mise au point par Betty Edwards dés la fin des années 70.

L'objectif à la fin de ce voyage était de réaliser un carnet de voyage collectif avec les dessins des participants.

Le stage de dessin avec le cerveau droit à enrichi tout naturellement les outils habituels de **Marcher pour progresser.

Historique du projet

C’est à l’occasion d'un précédent « Marcher pour progresser » dans le désert du Sinaï, auquel participait Denis Delpire que l'idée nous est venue, d’organiser ensemble un voyage sur le thème de l'apprentissage du dessin par le cerveau droit.

Deux ans après, pendant une semaine de randonnée au Maroc, dans le djebel Sagho, Denis Delpire nous a appris à regarder « autrement » et à dessiner le monde qui nous entoure en se basant sur la méthode d’apprentissage du dessin mise au point par Betty Edwards dés la fin des années 70.A la fin de ce voyage un superbe carnet de voyage collectif a été réalisé avec les dessins des participants.

Cette fois nous avons décidé de poursuivre cette belle expérience en choisissant la Cappadoce pour son ambiance, l'attrait de ses paysages, son intérêt architectural et pictural.

Le principe du dessin avec le cerveau droit

Le principe de base de la méthode de Betty Edwards est le suivant : il est possible d'apprendre à dessiner en adoptant une nouvelle manière de voir, c'est-à-dire en faisant appel aux fonctions spécifiques de l'hémisphère droit du cerveau.

L'aptitude au dessin d‘un individu vient peut-être essentiellement de sa faculté d’adopter une manière inhabituelle de traiter les informations visuelles, c'est-à-dire l'aptitude à passer d'une méthode verbale et analytique appelée « mode cerveau gauche » à une méthode spatiale et globale « mode cerveau droit ». La clé de l'apprentissage du dessin consiste à créer les conditions favorables de conversion mentale vers un mode différent de traitement des informations. C’est cet état de conscience légèrement modifiée qui vous permet de voir correctement.

Le dessin : un état de conscience

Cet état de conscience légèrement modifié, cette sensation de transport que la plupart des artistes éprouvent lorsqu'ils dessinent, peignent, sculptent ou exécutent une œuvre d'art, ne vous est pas totalement étranger car c’est l’état de conscience recherché dans la pratique de la sophrologie et des techniques de méditation.

Les exercices de dessin animés par Denis Delpire vous seront doublement bénéfiques : vous accéderez d'abord délibérément à la moitié droite de votre cerveau et vous adopterez un mode de conscience légèrement modifié, qui vous permettra de voir les choses différemment. Ces deux conditions vous permettent de bien dessiner.

De nombreux artistes ont déclaré voir les choses différemment tandis qu'il dessinaient et ils ont fait état d'une légère modification de leur état de conscience. Dans cet État subjectif modifié, les artistes prétendent se sentir transportés, « en parfaite communion avec l'œuvre », capables de saisir des rapports qu’ils ne sont pas capables de percevoir ordinairement. La notion du temps s’émousse et les mots échappent à la conscience. Les artistes se disent alertes et conscients tout en étant sereins et libres de toute anxiété, en proie à une activation mentale passionnante, presque mystique.

Dans ce contexte le dessin n'est qu'un moyen et pas une fin. En apprenant à dessiner, vous apprendrez à voir différemment et, pour reprendre l'expression lyrique de l'artiste d'Auguste Rodin, vous apprendrez à devenir le confident de la nature, à éveiller votre regard au langage merveilleux des formes, et à vous exprimer dans ce langage.

En dessinant, vous explorerez une partie de votre esprit trop souvent obscurcie par les détails infinis de votre vie quotidienne. Le dessin, aussi agréable et satisfaisant soit-il, n'est jamais qu'une clé permettant d'ouvrir la porte vers d'autres horizons.

L’itinéraire

En plein coeur de l’Anatolie Centrale, la Cappadoce est une merveille unique au monde ou la nature a peint un tableau surréaliste, ou la lumière décline tous les pastels d’un labyrinthe minéral sur un immense plateau de tuf volcanique.

Étrange et fascinante, elle présente un incomparable ensemble géologique et architectural dans lequel la vie troglodytique a atteint son apogée: versants et falaises creusées, sols percés de galeries, pics et cheminées de fées transformés en citadelles. Les monts Argee et Hasan étaient des volcans qui répandaient lors de leurs éruptions des laves qui s’étendaient et recouvraient les alentours.

À travers cet itinéraire original, nous allons découvrir ce que le vent a sculpté durant des siècles dans le tuf volcanique, les vallées et les cheminées de fées qui font la célébrité de la Cappadoce.

Dieu et l’Homme, la nature et l’art ont placé où crée de concert le point de vue le plus merveilleux que le regard puisse contempler. Lamartine, lors d’un de ses séjours en Turquie.

La Turquie, située entre l’Europe et l’Asie, est un carrefour de civilisations ou les petits sentiers couverts de sable volcanique et serpentant entre les formations rocheuses, les vignobles, les vallées offrent un moyen merveilleux pour explorer la région, loin de la civilisation motorisée.

En jetant un coup d’oeil sur une carte topographique de Turquie on s’aperçoit immédiatement que c’est un pays de montagnes. S’élevant des quatre points cardinaux, les montagnes encerclent la péninsule de l’Anatolie. Faisant partie de la chaîne Alpes-Himalaya, La Turquie possède des régions montagneuses présentant différentes formations géologiques. La Cappadoce, partie centrale de ce pays, est une région de hauts plateaux de plus de 1 000 mètres que des millions d’années d’activités volcaniques suivie par l’érosion naturelle ont formé la transformant en un paysage lunaire et surréel, avec d’étranges formations rocheuses.

À ceci s’ajoutent des monastères, des églises rupestres décorées de fresques magnifiques, des maisons et des villes creusées dans la roche tendre. Les habitants de la Cappadoce ont toujours préféré bâtir leur maison sur les collines, dans les vallées et au flanc de profonds ravins. La plupart d’entre eux creusèrent la roche (le tuf) et s’y installèrent pour y vivre. Au 10 ème siècle, un historien byzantin déclare que les habitants de la Cappadoce étaient appelés jadis des troglodytes parce qu’ils vivaient sous terre dans des trous, des crevasses, des labyrinthes, des repaires et des tanières”.

Au cours de nos randonnées, nous pourrons croiser, au hasard des marches, des enfants revenant des vergers et des champs, des paysans coiffés du bonnet de laine, signe de piété.

Le voyage